Pschool Programming : 5 Ans, Ils Apprennent Le Code Et L'IA

À Ouagadougou, une école pionnière initie des enfants dès 5 ans à la robotique, au codage et à l’intelligence artificielle. Avec PSchool Programming, fondée par la visionnaire Fatimata Camara, le Burkina Faso se positionne déjà comme un acteur crédible de l’innovation mondiale.

Dans une salle de classe colorée, un groupe d’enfants de 7 ans assemble des pièces robotiques. À côté, d’autres programment des petits jeux vidéo en Scratch ou en Python.

Bienvenue à PSchool Programming, l’école qui bouscule les codes de l’éducation au Burkina Faso.

Pschool programming : Des enfants de 5 à 19 ans apprennent le codage et l'IA et propulsent le Burkina Faso sur la scène mondiale du numérique.

Fondée en 2022 par Fatimata Camara, ingénieure informaticienne passionnée, PSchool a pour mission de former la jeunesse africaine aux sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STEM) dès le plus jeune âge.

Ici, pas de tableau noir poussiéreux : les enfants manipulent des robots, explorent l’électronique et apprennent à coder comme de véritables ingénieurs.

« À 7 ans, nos élèves construisent déjà leurs propres robots et développent des jeux. Nous voulons qu’ils aient confiance en eux et qu’ils se projettent comme des acteurs du changement », explique la fondatrice.

Avec PSchool, l’idée est simple mais révolutionnaire : donner aux enfants africains les clés de l’avenir numérique.

Table des matières

Du Faso à la scène internationale

En mars 2025, PSchool a organisé à Ouagadougou la première édition du Robotics for Good Youth Challenge, une compétition nationale de robotique et d’intelligence artificielle. Deux équipes ont brillé : PSchool Kids (catégorie junior) et AKO (catégorie senior).

Leur victoire leur a ouvert les portes du concours international organisé à Genève quelques mois plus tard.

En juillet 2025, le rêve est devenu réalité. Face à des pays réputés pour leur avance technologique, comme la Corée du Sud ou le Brésil, l’équipe burkinabè AKO a décroché la médaille de bronze mondiale, se classant troisième. De leur côté, les plus jeunes de PSchool Kids ont terminé cinquièmes sur douze nations.

Un exploit historique qui place désormais le Burkina Faso sur la carte mondiale de la robotique et de l’intelligence artificielle.

Un écosystème numérique en plein essor

PSchool n’est pas un cas isolé. Depuis quelques années, plusieurs initiatives contribuent à créer un écosystème numérique dynamique au Burkina Faso.

Super Codeuses : un programme qui a permis de former 200 lycéennes de 15 à 18 ans au numérique, au codage et à la robotique, en partenariat avec l’Orange Digital Center et le ministère de la Transition Digitale.
Super Codeurs : une caravane de formation lancée en janvier 2025, qui parcourt les lycées du pays pour initier les jeunes aux compétences numériques et technologiques.
Soutien institutionnel : le ministère de la Transition Digitale accompagne ces initiatives, convaincu que l’éducation numérique est un levier essentiel pour le développement du pays.

Ces projets démontrent une volonté claire : faire du Burkina Faso non seulement un consommateur de technologies, mais aussi un producteur d’innovations.

Innovation africaine et leadership féminin

L’histoire de PSchool est aussi celle de Fatimata Camara, une entrepreneure burkinabè qui incarne le leadership féminin africain dans la tech. À travers son école, elle montre que les femmes ont un rôle central à jouer dans la formation des générations futures et dans la construction d’une Afrique numérique souveraine.

Son parcours inspire particulièrement les jeunes filles qui découvrent, à travers ses programmes, qu’elles peuvent elles aussi devenir ingénieures, programmeuses ou inventrices. Cela rejoint la dynamique portée par des programmes inclusifs comme Super Codeuses, qui militent pour réduire la fracture numérique entre les genres.

Former les leaders de demain

Au-delà des médailles et des compétitions, PSchool et les initiatives similaires répondent à un enjeu stratégique pour l’Afrique : préparer la prochaine génération de leaders technologiques.

La formation au codage, à la robotique et à l’intelligence artificielle dès l’enfance ne se limite pas à un apprentissage technique. Elle développe aussi la créativité, l’esprit critique, la résolution de problèmes et la collaboration. Autant de compétences indispensables dans un monde en mutation rapide.

Avec des enfants de 5 à 19 ans déjà capables de construire des robots, programmer des jeux et concevoir des solutions innovantes, le Burkina Faso prouve qu’il ne veut plus rester spectateur de la révolution numérique, mais bien en devenir acteur à part entière.

Conclusion

À travers des initiatives comme PSchool Programming, le Burkina Faso envoie un message fort : l’avenir de l’Afrique se construit ici et maintenant, par sa propre jeunesse.

Ces enfants qui programment à Ouagadougou, ces adolescentes qui découvrent la robotique grâce à Super Codeuses, ces élèves qui rencontrent la caravane des Super Codeurs… Tous incarnent une réalité nouvelle : l’innovation africaine est en marche.